Killer Kelly vs Dana Brooke || Episode 03

Assise devant ce micro, en face de celui qui sera l’intervieweur lors de cette séquence, Dana Brooke affiche son plus beau sourire. Prête à répondre à toutes les questions le plus honnêtement possible, alors que ses propos passeront dans un des podcasts les plus écoutés concernant le monde du catch. Cela pourrait être effrayant pour beaucoup, mais pas pour elle : quand on dit les choses avec honnêteté et avec passion, alors aucune peur ne doit être ressentie. Après tout, elle sait sur quoi va porter cette fabuleuse interview : sur sa rivalité avec Killer Kelly. Et comme elle l’a déjà si bien dit : elle n’a pas peur, elle n’aura pas peur.
Une lumière rouge s’allume au mur et signale l’enregistrement imminent. La lutteuse se prépare, et l’interview commence.



Intervieweur : « Dana Brooke, bonjour ! Encore une fois, je te remercie d’avoir accepté cette interview et par la même occasion de répondre à toutes nos questions. Pas trop stressé ? »

Dana Brooke : « Salut Jimmy ! Je ne suis pas stressé, je suis prête pour chacune de tes questions même les plus croustillantes. Je suis vraiment ravie d’être ici. »

Intervieweur : « Très bien, commençons tout de suite alors : Dana, tu es une lutteuse expérimentée. Tu as 10 ans de carrière dans le catch, et tu es une athlète reconnue. Alors certains fans se demandent pourquoi tu t’es présenté comme étant personne, une amateur, une rookie ; bref, tu t’es clairement mise en position d’infériorité face à ta future adversaire. Était-ce la meilleure stratégie selon toi ? »

Dana Brooke : « Oh, ça démarre fort mais je n’en attendais pas moins de toi. Tu as raison, j’ai 10 ans de carrière et j’en suis extrêmement fière. Jamais je ne renierais ces années qui fût salvatrice, formatrice et qui m’ont aidées à devenir celle que je suis aujourd’hui. Cependant je ne me berce pas d’illusions. Je n’ai jamais vraiment eu ma chance, et je n’ai jamais été considéré comme le visage d’une compagnie. Je n’ai jamais pu prouver ce que je valais réellement, tout reste encore à faire de ce côté-là. Et imaginer que le public, celui de la KOF comme ailleurs, puisse forcément me connaître, m’admirer et me respecter grâce à mes années d’expériences… Ce serait prétentieux. Je ne suis pas ce genre de personne. Je veux qu’on m’admire et qu’on m’applaudisse pour ce que j’aurais fait, pour des actions. Oui je me suis battu, oui j’ai donné de ma personne et je n’ai jamais abandonné. Mais je n’imposerais pas aux fans d’avoir confiance en moi les yeux fermés. Alors j’ai été honnête. Et là où il y a de l’honnêteté, il n’y a aucunement besoin de stratégie. »

Intervieweur : « Bien, quelle passion ! J’ignore si les fans se contenteront de cette réponse, mais on sent que tu as répondu avec le cœur et c’est une chose qu’on ne peut te retirer. Parlons de ton arrivée à la KOF et surtout de ton prochain match à Tapout. Es-tu déçue de ne pas être considérée comme une possible aspirante au titre ? Que penses-tu d’être cantonné au show secondaire ? »

Dana Brooke : « Je ne considère pas Tapout comme un show secondaire, ce show est incroyable ! Les fans l’adorent et nous faisons tout ce qui est possible pour donner le meilleur de nous-mêmes en toutes circonstances. En tout cas, c’est ma vision des choses. Qu’il s’agisse de Domination, de Tapout ou d’un simple house-show, je donnerais le maximum. Car c’est avant tout pour les fans ! Et celui qui vous admire le fera peu importe le nom du show ou sa plage horaire. Quant au titre, Jimmy : Non, je ne suis aucunement déçue. J’ai eu la chance de m’exprimer, j’ai eu la chance d’avoir des matchs réguliers. Je saurais saisir les opportunités qu’on me proposera, et je sais ce dont je suis capable. Le jour où mon tour viendra, je serais prête. »

Intervieweur : « J’aime ta vision sur les shows. Tapout est un très bon show, mais trois matchs d’affilés contre Killer Kelly… c’est un peu redondant non ? »

Dana Brooke : « Je n’ai pas encore pu battre Killer Kelly de la façon dont je le souhaiterais. Alors oui techniquement j’ai deux victoires à mon actif contre elle, mais uniquement parce qu’elle a décidé de choisir la facilité deux semaines d’affilées pour terminer le combat. Si tu l’interviewes un jour, ce qui risque d’être difficile parce qu’elle ne terminera probablement pas l’interview comme elle ne termine pas nos matchs, mais elle te répondrait surement que c’est parce que le désir de me détruire est plus fort que l’issue même du combat. Je pense qu’elle fuit parce qu’elle sait que je peux la battre et remettre en question cette espèce de légitimité qu’elle essaie de se créer en tant que nouvelle grande méchante de la compagnie. Avec ce troisième match, on me donne la possibilité de faire ce qu’elle a rendu impossible de par ses faiblesses : enfin terminer un combat contre elle et ainsi prouver qu’elle ne peut pas gagner, sans qu’elle ne puisse un jour utiliser l’excuse que ses défaites sont liées à une disqualification malheureuse. Je serais à 3-0 et elle pourra arrêter de faire croire qu’elle est quelque chose que, visiblement, elle n’est pas du tout. »

Intervieweur : « Wow, Dana… Je ressens beaucoup de colère en toi. Killer Kelly te déstabilise à ce point ? »

Dana Brooke : « Non Jimmy, Killer Kelly ne me perturbe pas. Tu comprends c’est un imposteur, et je parlais tout à l’heure d’être honnête avec le public. Elle est justement ce dont je me suis battu pendant des années, et ce pour quoi je n’ai jamais eu ma chance : elle n’est qu’une image, qu’une gimmick, et ça prend le dessus sur tout le reste. Si je ne me dresse pas devant elle, alors cette simple image lui apportera des opportunités, des chances que les autres n’auront pas parce qu’ils sont considérés comme ennuyeux ou inintéressant. J’ai été cette personne que l’on a mise dans un coin parce que, même si les fans voulaient me voir, j’étais considéré comme étant inintéressante. Je n’avais rien d’extravagant à raconter, je ne me cachais pas derrière un personnage. J’ai toujours été honnête, et c’est ce qui me caractérise simplement. J’ai appris de mes erreurs et c’en est terminé de me taire et d’être passive : Cette fois je me dresse contre celle dont la vérité fait défaut, et qui justifie ses faiblesses par de faux prétextes. Je suis l’inverse de Killer Kelly parce que je suis tenace et que je ne recule devant rien. Je me battrais jusqu’au bout, dans chacun de nos combats. Je donnerais tout, même si cela veut dire que je pourrais y perdre beaucoup plus qu’un simple combat. Car pour moi, ce n’est pas qu’une question d’image ou de paraître. Je ne joue pas la survie d’un personnage ; je joue ma vie, ma passion, mon réel désir de créer un changement au sein de la division féminine. »

Intervieweur : « Vraisemblablement, tu es plus motivé que jamais et remonté à bloc pour ce futur affrontement ! Nous allons devoir nous quitter, mais je te donne l’occasion de t’exprimer directement à ton adversaire. Que veux-tu dire à celle que tu vas battre à Tapout, ce show pas si secondaire ? »



Dana Brooke : « En vérité, je pense avoir déjà tout dit : Killer Kelly, je te propose un vrai combat. Je te propose de voir véritablement qui est la plus forte de nous deux, et ainsi terminer cette guerre qui ne repose que sur ton désir de prouver que tu es une personne cruelle et méchante. Pour le moment, la seule chose que tu as prouvé est que tu n’es qu’une caricature de toi-même. Ça et le fait que tu ne sais pas terminer un combat… Peut-être parce que tu ne le veux pas. Je n’ai pas peur de toi Killer Kelly et je sais que ça te fait mal parce que c’est exactement le sentiment que tu as voulu éveiller chez moi : de la peur. Cette même peur que tu ressens à l’idée même que je puisse te battre. Cette même peur que tu ressens à l’idée que je puisse révéler au monde que tu n’es qu’une supercherie. Cette même peur que tu as dû ressentir lorsque tu as vu que nous allions nous rencontrer une troisième fois. Je ne fuirais pas personnellement, et toi ? Retiens ce nom Killer Kelly car, contre toute-attente, c’est celui-là même qui te donnera des cauchemars : Je suis Dana Brooke, et je n’ai pas peur… Et toi ? »

Intervieweur : « Eeeet c’est sur cette dernière phrase que nous allons conclure, parce que ce monologue était juste fou ! Merci à toi d’être venu aujourd’hui Dana, j’ai adoré te voir et j’ai hâte de voir votre affrontement. Messieurs, Mesdames : n’oubliez pas de regarder le prochain Tapout et de soutenir à fond cette reine devant moi. C’était Jimmy, votre intervieweur préféré qui n’a pas sa langue dans sa poche, on se retrouve la semaine prochaine alors TCHAAAO ! »